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Excusons-nous de nos privilèges blancs
Faisons pénitence de cette dégoutante blanchéité dont nous sommes atteints.
Condamnons nos parents de nous avoir fait naître blanc.he.s.
Repentons-nous de ce monde que nous, privilégié.e.s, avons créé. Ce monde empreint du nauséabond suprémacisme blanc.
Regrettons infiniment ce privilège blanc et demandons pardon à nos sœurs et frères racisée.e.s.
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Il est indispensable d’avoir une réflexion approfondie sur l'essence du privilège blanc et de l'injustice du racisme systémique qui plonge ses racines profondément dans nos sociétés.
Nous, blancs, devons être extrêmement gênés par cette situation d'inégalité qui prévaut et qui vient du simple fait d'être nés de couleur blanche et du coup nés privilégiés, sans mérite particulier, sans effort aucun.
Quand nous regardons autour de nous, nous voyons un monde marqué par l'inégalité de race. Rapports de pouvoir, discrimination, toutes ces choses semblent favoriser ceux qui, comme nous, sont nés blancs. Cela doit nous révolter, nous dégoûter et nous rendre compte que ce monde n'est pas juste. Il favorise certains au détriment d'autres, sur la base de critères aussi superficiels que la couleur de peau.
On pourrait penser que condamner nos parents pour nous avoir fait naître blancs est excessif, mais c'est une façon de dire combien il est fondamentalement injuste que le hasard génétique donne à certains des privilèges non mérités. C'est une sorte de rappel de notre responsabilité à nous qui sommes nés privilégiés, de faire tout notre possible pour équilibrer la balance. Nous devons prendre conscience de notre position dans ce système, comprendre comment nous en bénéficions, et ensuite nous efforcer de le démanteler.
La vérité est que le « privilège blanc » est profondément intégré dans nos structures sociales, politiques et économiques. Il imprègne notre culture, nos médias, notre éducation. Chaque jour, nous sommes confrontés à la réalité du racisme systémique, à la brutalité policière ciblée, à la discrimination dans l'emploi, à l'éducation inégale et à l'accès restreint aux soins de santé. Et pourtant, nous les privilégiés, nous demeurons largement aveugles à l'ampleur de cette inégalité. Si c'est cela le privilège blanc, alors oui, il nous faut ressentir de la honte.
La honte que nous ressentons ne doit cependant pas nous immobiliser ou nous détruire. Elle doit nous motiver à changer. Une honte productive, donc, qui nous appelle à l’action et à la transformation. Nous devons mettre en pratique notre engagement à démanteler les structures qui rendent les uns supérieurs aux autres. Nous devons embrasser notre responsabilité en acceptant d'écouter, d'apprendre et d'agir.
Alors, demander pardon à nos frères et sœurs racisés pour le privilège que nous avons bénéficié à leur détriment, c'est en quelque sorte faire un pas vers la réparation. Certes, cela ne résout pas le problème du racisme systémique.
Cela ne change pas non plus le fait que, dans une société fondée sur la suprématie blanche, ceux qui sont nés blancs bénéficient d'un avantage indéniable. Ce qui fait toute la différence, c'est ce que nous faisons de cette réalité. Tournons-nous le dos à notre privilège ou l'acceptons-nous et travaillons à le démanteler?
Le monde empreint du nauséabond suprémacisme blanc dont nous parlons doit cesser d'exister. Le temps est venu pour nous, privilégiés, de nous lever, de nous engager dans l'auto-éducation, la prise de conscience et l'action. Faisons preuve de courage et reconnaissons que nous avons un rôle à jouer.
Il est temps que nous prenions position et que nous disions que cela ne peut plus durer. Il est temps de s'engager à utiliser ce privilège pour faire le bien, pour lutter contre l'injustice. Alors, faisons pénitence, non pas en nous confondant en excuses, mais en prenant des mesures concrètes pour remédier aux inégalités que notre privilège blanc a générées.
Se repentir de notre blanchité n'est pas un acte d'auto-flagellation ou de dénigrement de soi, mais plutôt une responsabilité personnelle de reconnaître, comprendre et agir contre les injustices raciales de notre société. Il est de notre devoir d'écouter et d'apprendre de l'expérience de ceux qui ne sont pas nés avec le même privilège, puis de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour contrer le système actuel.
Condamner le suprémacisme blanc nauséabond n'est pas suffisant. Nous devons comprendre que même sans adhérer explicitement à une idéologie de suprématie blanche, nous en bénéficions. Notre inaction contribue à la perpétuation d'un système qui afflige et opprime d'autres parce qu'ils sont nés avec une couleur de peau différente.
Mais alors, comment travailler à rectifier les dommages causés par ce privilège? La réponse est simple : en s'éduquant soi-même sur les réalités du racisme, en cherchant à comprendre l'impact de nos propres actions et inactions, en prenant la parole contre l'injustice lorsque nous la voyons et en utilisant notre privilège de manière constructive pour aider ceux qui sont désavantagés par ce système.
En fin de compte, ce n'est pas une question de honte ou de culpabilité, mais une question de justice et d'égalité. Si nous voulons voir un monde plus équitable, alors nous devons comprendre comment nos propres attitudes et comportements perpétuent un système d'injustice et travailler activement à changer cela.
Repentons-nous, donc, de cette nauséabonde suprémacie blanche. Adressons nos excuses sincères à nos sœurs et frères racisés et passons à l'action. Il ne suffit pas de comprendre et de regretter ce privilège, mais il importe aussi de l'adresser et de le défier, l’utiliser pour faire avancer la cause de l'égalité.
Nous qui sommes nés blancs et privilégiés, refusons de rester dans l'ignorance et la passivité, prenons part à la lutte contre la suprématie blanche, le racisme systémique. Avec nos frères et soeurs racisée.e.s, construisons un monde plus équilibré et plus juste afin de permettre à chaque personne de s'épanouir librement, peu importe la couleur de sa peau.
Cette reconnaissance de notre privilège n'est pas un acte de contrition intolérable ou d'auto-flagellation, mais un processus d'apprentissage qui invite à l'empathie, à l'humilité et à l'engagement. Demander pardon à nos frères et sœurs racisé.e.s, c'est ouvrir la porte à leur parole, à leur récit longtemps ignoré ou dénigré.
C'est écouter, apprendre et prendre conscience. Conscientiser les privilèges que procure la couleur blanche, c'est faire un pas vers l'équité et la justice raciale. Se repentir doit être vu non pas comme un acte de dépréciation de soi, mais comme un engagement envers la création d'un monde juste et inclusif.
La honte réelle et profonde que nous éprouvons à voir la souffrance que le suprémacisme blanc peut infliger n'est pas un poids, mais une flamme pour l'action, un catalyseur pour l'indignation. Cette honte peut nous galvaniser pour nous lever contre les discriminations raciales..
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