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Stop à la culture du viol dans les musées
Les musées regorgent d’images qui mettent en avant une masculinité toxique, un patriarcat honteux : une culture du viol !

Or, les réserves des musées foisonnent d’oeuvres invisibilisées.

Il est urgent de rétablir au sein de ces institutions une culture de la bienveillance, une équité harmonieuse, une inclusivité généreuse.

Remisons les œuvres toxiques et mettons en avant celles qui ouvrent la voie à un monde plus juste.

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Argumentaire scientifique

Musées : des temples de la masculinité toxique ou des catalyseurs de changement ?

Depuis quelques années, les musées, ces gardiens de notre patrimoine, sont de plus en plus au cœur de débats houleux. Longtemps considérés comme des sanctuaires de l’art et de l’histoire, nous comprenons aujourd’hui – enfin ! à quel point ils perpétuent des représentations sexistes et violentes, notamment à travers des œuvres qui glorifient la masculinité toxique et le patriarcat. Pensons par exemple aux oeuvres de Titien, Poussin, Giuseppe Cesari... Examinons ces scènes historiques ou mythologiques telles Diane et Actéon, Léda et le cygne, l'enlèvement des Sabines... servant d'alibi pour diffuser la culture du viol.

Une histoire inscrite dans les murs

Il est indéniable que de nombreuses œuvres d’art, mises en avant dans les musées du monde entier, véhiculent des stéréotypes profondément ancrés dans notre société. Les femmes y sont souvent représentées comme des objets, des déesses inaccessibles ou des victimes soumises. Quant aux hommes, ils sont fréquemment dépeints comme des héros virils, dominants et violents. Ces représentations ont contribué à façonner notre vision du monde et à renforcer les inégalités entre les sexes.

Le poids du passé

Comment expliquer cette persistance de représentations problématiques dans les musées ? Plusieurs facteurs entrent en jeu. Tout d’abord, l’histoire de l’art est intimement liée à l’histoire des sociétés qui l’ont produite. Les œuvres d’art sont donc le reflet des valeurs, des croyances et des idéologies de leur époque. Ensuite, les musées ont longtemps été des institutions dominées par les hommes, ce qui a favorisé la sélection et la valorisation d’œuvres conformes à une vision masculine du monde. Nous sommes bien face à une violence systémique distillée dans ces hauts lieux de la culture.

L’urgence de décoloniser les regards

Face à ces constats, il est urgent de repenser le rôle des musées et de décoloniser les regards portés sur les œuvres d’art. Cela implique de remettre en question les canons esthétiques établis, de diversifier les collections et de donner la parole à des voix nouvelles. Et pourquoi pas de taguer, scarifier, détruire ces œuvres comme on a pu le faire avec les statues. D’autre part, les réserves des musées regorgent d’œuvres invisibilisées, créées par des femmes, des personnes issues de minorités ou appartenant à des cultures différentes. Ces œuvres offrent une vision plus nuancée et plus inclusive de l’histoire de l’art. Qu’attendons-nous pour les mettre en avant ?

Vers une culture de la bienveillance

En parallèle, il est essentiel de développer une nouvelle culture de la bienveillance au sein des musées. Cela suppose de former les médiateurs culturels à une approche décoloniale et intersectionnelle, de favoriser le dialogue avec le public et de créer des espaces où chacun se sente accueilli et respecté, d’envisager des espaces non mixtes, des « safe spaces » pour cielleux qui seraient troublés. Les musées doivent devenir des lieux d’échange et de réflexion, où les visiteurs peuvent interroger les œuvres d’art et revendiquer leur propre interprétation.

Une responsabilité collective

La lutte contre les représentations sexistes et violentes dans les musées est une responsabilité collective. Les artistes, les historiens de l’art, les conservateurs, les politiques et le public ont tous un rôle à jouer. En remisant les œuvres toxiques et en valorisant celles qui ouvrent la voie à un monde plus juste, nous pouvons contribuer à transformer les musées en des espaces d’émancipation et de transformation sociale.

Conclusion

Les musées se doivent d’être des lieux d’avenir. En repensant leur programmation et en ouvrant leurs portes à de nouvelles voix, ils peuvent devenir des catalyseurs de changement et contribuer à bâtir une société plus égalitaire et plus inclusive. Il est temps de ranger si pas détruire les œuvres toxiques et de donner une chance à celles qui portent en elles les germes d’un monde meilleur.

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