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Mettons fin à l'appropriation culturelle des chiffres arabes
L'utilisation généralisée des chiffres arabes constitue une forme d'appropriation culturelle inacceptable. En invisibilisant leur héritage mathématique, nous contribuons aux préjugés et à la stigmatisation des populations arabes et indiennes.

Il est grand temps que nous en revenions aux chiffres romains afin d’éviter toute appropriation culturelle et d’ancrer nos sciences dans notre héritage culturel occidental.

L’utilisation des chiffres arabes ou romains, selon la culture de l’usager, aurait l’immense avantage de valoriser nos diversités et leur coexistence dans nos vies quotidiennes.

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Argumentaire scientifique

Une scandaleuse invisibilisation

L'utilisation des chiffres arabes est tellement répandue qu'il est facile d'oublier qu'ils ne sont pas originaires d'Europe. Développés en Inde au premier millénaire après J.-C., ces chiffres ont ensuite été adoptés par les mathématiciens arabes, avant d'être introduits en Europe au Moyen Âge.

Si l'adoption des chiffres arabes a eu un impact positif sur le développement des mathématiques en Occident, il est important de se questionner sur les implications culturelles de leur utilisation généralisée. En effet, l'omniprésence des chiffres dits « arabes » constitue une inacceptable forme d'appropriation culturelle en chaîne.

En les nommant "arabes", nous occultons la contribution cruciale de l'Inde à l'histoire des mathématiques, en les utilisant sans la moindre spécification, nous nous les approprions et promouvons une vision occidentalo-centrée de l'histoire des sciences.

Retour aux chiffres romains : une option essentielle

Un retour aux chiffres romains, système numérique d'origine européenne, comme alternative aux chiffres « arabes » offrirait plusieurs avantages. Il s’agirait d’une part, grâce à cette décision forte, de renoncer clairement à cette appropriation culturelle. D'autre part, si bien sûr, les chiffres romains, avec leur structure additive, sont moins maniables et moins adaptés aux calculs complexes que les chiffres arabes, cela nous permettrait de faire œuvre d’humilité et ressentir, grâce à cette difficulté, l’oppression dont notre vision coloniale a fait preuve au fil des siècles.

Pour une célébration des diversités

L'utilisation des chiffres « arabes » et romains, selon la culture de l’usager, dans nos vies quotidiennes consisterait en un moyen simple mais puissant de valoriser nos diversités culturelles et de promouvoir leur coexistence harmonieuse. Les chiffres, éléments fondamentaux de notre système numérique, sont omniprésents dans notre vie moderne. En intégrant ces plusieurs systèmes numériques dans notre quotidien, nous embrasserions la richesse de nos héritages culturels et soulignerions notre ouverture à la diversité. Cette coexistence des chiffres arabes et romains (et autres peut-être) témoignerait de notre capacité à vivre ensemble dans le respect et la compréhension mutuelle. En valorisant nos différences plutôt que de les voir comme des barrières, nous renforçerions la tolérance et l'inclusion au sein de notre société. Adopter cette approche inclusive dans notre utilisation des chiffres serait un moyen de favoriser l'acceptation de la diversité et de promouvoir une culture du respect et de la paix.

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